Le CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes) a publié le 2 mai 2012 une étude sur la perception et les attentes des distributeurs et consommateurs concernant l'offre en pêches et nectarines.
Il en ressort que la proximité, tant relationnelle que géographique, de l'offre française permet de répondre à des attentes créatrices de valeurs pour la grande distribution : vendre du « local » et mieux valoriser une offre à la maturité plus proche de ce qu'attendrait le consommateur. L'offre nationale doit valoriser plus clairement l'origine France afin de se distinguer plus sûrement de son concurrent ibérique, précise l'étude.
Alors que le prix d'achat est au premier rang de la préoccupation des responsables nationaux de la distribution et des chefs de rayon, la guerre des prix semble avoir banalisé l'offre vrac, largement prépondérante sur les rayons, ne cherchant plus trop à différencier les quatre sous-segments.
« Ce constat parait difficilement compatible avec des efforts qualitatifs de renouvellement variétal ou de coûteuse maîtrise de la maturité que pourraient mettre en œuvre la production », estime l'étude.
Concernant l'offre française, les acheteurs de la GMS se déclarent globalement satisfaits tout en regrettant de ne pas pouvoir disposer d'une offre plus qualitative, une qualité soutenue tout au long de la campagne par des variétés gustatives, des fruits moins durs... Mais cette attente n'a pas été perçue avec la même acuité auprès des chefs de rayon qui ont à gérer la fragilité du produit et qui se réjouissent plutôt de la bonne tenue du produit en rayon.
Pour les consommateurs, le choix de l'origine France comporte la dimension sociale du soutien au local mais lui associe également une certaine promesse de qualité. L'offre nationale devrait pouvoir y répondre à condition de ne pas mettre sur le marché de manière anticipée une offre récoltée trop précocement ou des variétés gustativement non satisfaisantes.
« L'exemple de la pêche plate, qui représente une vraie innovation de rupture avec un véritable bénéfice consommateur en termes de satisfaction gustative et de praticité à la dégustation, devrait interroger quant à la qualité de l'offre en fruits ronds et au-delà sur l'intérêt du développement d'une gamme variétale dont la qualité serait constante sur toute la campagne, » note l'étude.
Cette étude a été réalisée à la demande de l'AOP Peches et nectarines, formulée auprès de la commission mixte des études CTIFL-FranceAgriMer-Interfel. Des entretiens ont été menés auprès des opérateurs de la distribution et de 1.000 consommateurs du 7 au 12 septembre 2011 par GfK ISL.