Interbev a adressé le 11 septembre 2014 une lettre à l'attention du Premier ministre, Manuel Valls, en réaction au dispositif de péage de transit pour les poids-lourds qui doit remplacer l'écotaxe.
« Comment justifier que les acteurs de [la filière de l'élevage, NDLR], qui se battent actuellement pour vivre convenablement de leur métier, retrouver de la rentabilité et de la compétitivité face à une concurrence impitoyable et souvent déloyale, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Europe, deviennent les grands perdants de la « nouvelle écotaxe », interroge dans cette lettre Dominique Langlois, le président de l'interprofession du bétail et des viandes.
Interbev regrette que le travail de médiation, entrepris par le préfet Christian De Lavernée le 22 juillet, n'ait débouché sur aucune réponse rassurante. « Au contraire, l'annonce du maintien de cette taxe kilométrique dans une formule plus complexe et inéquitable que jamais [...] renforce nos craintes et notre détermination à rejeter ce dispositif. »
Le péage de transit pour les poids-lourds s'ajoute à l'embargo russe et le traité transatlantique dont les contraintes pèsent sur l'élevage. « La mise en œuvre du péage de transit pour les poids-lourds sera perçue comme l'obstacle de trop, que nombre de producteurs français n'auront plus le courage de passer, assure Dominique Langlois. C'est donc, monsieur le Premier ministre, un véritable cri d'alarme que nous lançons aujourd'hui. »