La réunion qui s'est tenue jeudi à la FNSEA afin de débattre de la Pac et de la réorientation des aides de la Pac , suite à l'accord européen sur le bilan de de santé, a été «sereine» et «personne ne s'est étripé», a assuré Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, à l'issue de la rencontre. «Tout le monde est convaincu» que les aides «doivent évoluer», a-t-il affirmé.
La réorientation des aides européennes est un sujet sensible. Certaines filières, comme les grandes cultures (céréales, oléagineux,...) pourraient voir le soutien financier européen diminuer au bénéfice d'autres secteurs de production, l'élevage ovin par exemple, plus défavorisés.
Les avis ont aussi convergé «sur la nécessité de défendre nos revenus grâce à une meilleure organisation des filières» de production, a ajouté Jean-Michel Lemétayer.
Il a fait état «d'un sentiment tous secteurs confondus que nous sommes en train de nous faire broyer par l'application de cette LME (loi sur la modernisation de l'économie, votée cet été, ndlr) car on aura donné tout le pouvoir à la distribution».
Les producteurs de nombreux secteurs accusent la grande distribution de faire leurs marges à leur dépend.
La FNSEA souhaite faire des propositions aux pouvoirs publics vers la mi-janvier. Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier a annoncé pour sa part qu'il présenterait d'ici fin janvier ses «premières conclusions» sur le réaménagement de la Pac.