Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué mercredi la «volonté» du président français, Nicolas Sarkozy, qui a affirmé mardi qu'une «refondation» de la politique agricole commune était «indispensable».
«Je salue cette volonté du président français. Il n'est pas resté dans une position immobile, figée», a déclaré M. Barroso lors d'une conférence de presse.
«Comme les prix mondiaux sont hauts, peut-être qu'il y a besoin de moins de subventions», a estimé M. Barroso.
La Commission doit présenter en novembre un «bilan de santé» de la réforme de la Pac décidée en 2003 et des pistes de réforme, dont la France veut faire une priorité sous sa présidence de l'UE au deuxième semestre de 2008.
Parallèlement, Bruxelles a lancé mercredi une consultation sur les dépenses et les ressources de l'UE dans le cadre de la remise à plat du budget européen après 2013, un sujet potentiellement explosif.
En décembre 2005, lors de l'accord arraché sur le budget 2007-2013, les Vingt-Sept avaient demandé à la Commission de proposer à la fin de 2008 ou au début de 2009 «une révision exhaustive et large de toutes les dépenses de l'UE, incluant la Pac, et de toutes les ressources, dont le rabais britannique».
«La Pac et le rabais étaient les deux points politiquement difficiles. Il y a un certain lien entre les deux», a estimé M. Barroso mercredi.