Lors d'une rencontre avec la présidence belge de l'Union européenne, les dirigeants agricoles de l'UE ont « exhorté » lundi les ministres européens de l'Agriculture « à maintenir un premier pilier fort » dans la future Pac, indique le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives agricoles) dans un communiqué.
S'adressant à Sabine Laruelle, ministre belge de l'Agriculture et présidente du Conseil des ministres de l'Agriculture, le président du Copa, Padraig Walshe, a tiré la sonnette d'alarme.
« Confrontés à une volatilité accrue sur les marchés, les agriculteurs ne peuvent supporter des pressions supplémentaires sur leurs revenus, a-t-il expliqué. Nous saluons la volonté du commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, d'avoir une Pac forte après 2013. Toutefois, nous nous inquiétons du fait que les projets de la Commission augmentent les coûts de production pour les agriculteurs. La nouvelle proposition de la Commission, laquelle consiste en un "verdissement" obligatoire de la Pac, ne pourrait donc être envisagée que dans le cadre d'une augmentation du budget consacré à la Pac. »
Il a poursuivi en déclarant : « En premier lieu, les paiements directs de la Pac pour les agriculteurs doivent continuer à être versés à l'avenir. En second lieu, les mesures communautaires actuelles consacrées à la gestion du marché doivent se
poursuivre et de nouvelles mesures sont nécessaires. »
De son côté, Paolo Bruni, président de la Cogeca, a indiqué : « Nous demandons aux ministres d'introduire des mesures pour renforcer la position des agriculteurs européens dans la chaîne alimentaire. Nous réclamons de meilleurs prix pour les agriculteurs européens et leurs coopératives, car ils n'obtiennent aujourd'hui qu'une infime partie du prix à la distribution ».