François Fillon a estimé samedi que la France devrait, pour mieux faire valoir ses intérêts, négocier «dès maintenant» l'évolution de la Pac après 2013.
Il faut «discuter dès maintenant pour ne pas se retrouver face à un mur et en situation de faiblesse» plus tard, a déclaré le Premier ministre lors d'une réunion avec des agriculteurs dans une exploitation à Brains-sur-Gée (Sarthe).
La Pac actuelle arrive à échéance en 2013. La Commission européenne a prévu un «bilan de santé» intermédiaire en 2008.
En réponse à une question, François Fillon a aussi critiqué la déclaration récente de la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, selon laquelle une partie des agriculteurs doivent désormais envisager une seconde activité professionnelle.
«C'est complètement contraire à la philosophie qui est la nôtre», a-t-il lancé.
«La sécurité et l'indépendance alimentaires de l'Europe sont essentielles», a-t-il ajouté, ce qui conduit le gouvernement à vouloir «conserver la force de frappe économique de l'agriculture».