C'est dans une vidéo diffusée sur YouTube que 100 responsables de la FNSEA publient un plaidoyer contre le paiement redistributif, proposé par le gouvernement et qui consiste à surprimer les 52 premiers hectares des exploitations.
Pour ces syndicalistes, qui se disent « nombreux » et « majoritaires », ce nouveau dispositif (facultatif selon le règlement européen) est « une vraie mauvaise solution » car il crée des distorsions liées au statut des exploitations, « injustifiables » notamment entre sociétés ; il incite les propriétaires à garder leurs terres au lieu de les mettre à la disposition des jeunes ; il pénalise les régions au faible potentiel économique qui n'ont d'autres choix que la mise en valeur de surfaces importantes ; il ne peut pas favoriser l'emploi et l'élevage (ndlr. comme le souhaite le gouvernement) en ne faisant référence qu'à la surface. « A coup sûr, la surprime manquera sa cible », assurent-ils, condamnant tous les systèmes « soit à la disparition soit à l'agrandissement à outrance, sans améliorer l'efficacité économique des autres secteurs ».
Au contraire, la Confédération paysanne (CP) et Jeunes Agriculteurs (JA) estiment que ce paiement redistributif est indispensable à « une Pac plus juste ». La CP de la Région Centre, entre autres, manifestera en sa faveur le vendredi 27 septembre 2013 à Orléans. Pour elle, la « majorité des paysans dans la Région Centre ont intérêt à voir les premiers hectares de leur SAU surprimés » car le paiement redistributif « favorise les exploitations jusqu'à 94 hectares par rapport aux plus grandes exploitations. Pour un Gaec à deux, les exploitations jusqu'à 188 ha sont favorisées. L'impact devient important pour les exploitations de plus de 150 ha. » Or la SAU moyenne des exploitations dans la Région Centre est de 94 ha (RGA 2010).
Visionnez la vidéo « Une Pac pour tous » sur You Tube.
Titre
jeudi 26 septembre 2013 - 09h06
Il va y avoir des pertes d'emplois dans les EARL et SCEA qui ont beaucoup d'associés exploitants et ont plus de 100 ha. C'est injuste par rapport aux GAEC. Peut-on m'expliquer la différence entre un agriculteur actif d'un GAEC et celui d'une société? Ils se crèvent tous les deux au boulot; ce n'est pas la peine de dresser les uns contre les autres avec une discrimination purement politicienne. Cette histoire de 52 hectares doit s'appliquer à tous les agriculteurs exploitants cotisant à la MSA, quelque soit la structure juridique de leur exploitation.