Les agriculteurs bretons ont exprimé mercredi leur inquiétude face aux projets de règlements de la Pac 2014, dont l'adoption en l'état pourrait avoir des « conséquences dramatiques » sur le secteur de l'élevage en Bretagne, première région de production en France.
« La profession agricole bretonne s'inquiète fortement des propositions formulées » car « elles pourraient avoir des conséquences dramatiques pour le secteur de l'élevage », écrivent dans un communiqué commun la FRSEA Bretagne, Jeunes Agriculteurs Région Bretagne, la chambre régionale d'agriculture et Coop de France Ouest.
« Si elles sont adoptées en l'état, les propositions de la Commission européenne conduiront à une perte importante des aides directes pour la Bretagne, de l'ordre de 20 % », affirment les signataires.
« La profession agricole bretonne est déterminée à faire en sorte que l'élevage redevienne une priorité européenne pour éviter qu'un des piliers de l'économie régionale ne soit mis à mal par cette nouvelle réforme de la Pac », poursuivent-ils.
Les agriculteurs bretons réclament notamment des « outils puissants de régulation des marchés [...], seuls capables de lutter contre la volatilité des prix ». Ils veulent pouvoir mieux s'organiser dans le cadre d'organisations de producteurs (OP) et d'associations d'OP. Ils estiment aussi que « les futures aides directes doivent contribuer à soutenir l'activité des éleveurs ».
« Ne raisonner qu'en termes de surfaces, en ignorant que l'agriculture bretonne d'aujourd'hui repose d'abord sur les agriculteurs eux-mêmes, est une perspective partielle », ajoutent-ils.
L'agriculture bretonne comprend près de 35.000 exploitations et compte 68.000 actifs, sans compter les emplois induits.