A l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, le 25 février 2013 à Bruxelles, le ministre irlandais a considéré que le Conseil agricole avait avancé dans ses discussions sur la réforme de la Pac, et notamment sur les propositions relatives à la distribution des paiements directs.
L'Irlande, qui assure actuellement la présidence de l'UE, propose notamment de donner plus de flexibilité aux Etats membres. Selon son ministre de l'Agriculture, beaucoup d'Etats membres ont exprimé leur soutien aux propositions irlandaises, « même si de nombreuses questions restent à aborder ». Il se dit confiant pour que ces propositions soient finalisées pour le prochain conseil, en mars.
En marge de ce conseil européen, les ministres de l'Agriculture ont également été informés sur l'étiquetage mensonger des produits à base de bœuf.
Paiements directs
La présidence de l'UE indique, dans son compte rendu du conseil, que plusieurs Etats membres ont soutenu ses amendements visant à favoriser une redistribution volontaire des paiements directs. « Cela leur permettrait d'accorder un complément sur le paiement de base pour les premiers hectares de chaque exploitation et, ce faisant, de tenir compte de la plus grande intensité de travail sur les petites exploitations agricoles d'une part, et des économies d'échelle possibles sur les grandes exploitations d'autre part ».
Transparence des aides PAC
Certains États membres ont soutenu que, pour des raisons de transparence, tous les bénéficiaires de paiements de la Pac doivent être connus. D'autres Etats ont, à l'inverse, exprimé des préoccupations concernant les détails donnés sur les bénéficiaires, craignant que cela n'interfère avec les données sur leur vie privée. Ils se demandent aussi si la proposition autrichienne est conforme à l'arrêt que la Cour européenne de justice a rendu à ce sujet.
Un plan protéines pour l'UE
La délégation autrichienne a plaidé, en conseil, pour une nouvelle stratégie européenne en matière de protéines qui permette d'améliorer l'autosuffisance de l'UE, qui ne dépasse pas 33 %. De nombreux États membres ont appuyé la proposition autrichienne. Certaines délégations ont cependant rappelé la nécessité de se conformer aux engagements pris par l'UE devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La présidence de l'UE souligne, pour sa part, que le déficit en protéines végétales de haute qualité pour les animaux d'élevage devrait être pris en considération dans la réforme de la Pac : légumineuses, cultures intermédiaires...
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mercredi 27 février 2013 - 09h42
Il serait grand temps de nous dire combien nous allons percevoir d'aides, en tenant compte de la "redistribution" vers l'élevage. Comment voulez vous planifier des investissements, (ou l'abandon éventuel de ceux-ci si la baisse est au final trop forte, et si on anticipe une baisse des prix qui sont actuellement au plus haut) en ne sachant pas où on va. Même chose pour les éventuels emplois possibles.