La FRSEA Poitou-Charentes a pointé du doigt, vendredi dans un communiqué, la grande distribution qui aligne dans ses linéaires des gigots néo-zélandais à «des prix défiant toute concurrence».
Elle reproche même à certains de boycotter la production régionale, et de tromper le consommateur en proposant au rayon de la viande fraîche des gigots «conservés et traités sous gaz jusqu’à 4 mois après l’abattage».
«En diminuant l’offre aux consommateurs, la grande distribution pèse ainsi sur les prix à la production et accentue une crise déjà profonde dans l’élevage français et même européen, assure le syndicat. La disparition lente mais réelle de la filière ovine (-6% de brebis entre 2006 et 2007 en Poitou-Charentes) ouvre des conséquences sur l’activité économique de notre région (la filière ovine représente 2.500 emplois en Poitou-Charentes), mais également sur l’environnent des régions ovines comme le Bocage, la Gâtine, le Montmorillonnais ou le Confolentais, avec des modifications de paysages qui ne correspondent pas obligatoirement aux attentes des citoyens.»
La FRSEA a donc décidé d'organiser une rencontre dans un élevage dès le début de 2008 avec les représentants des associations de consommateurs, de la grande distribution, des abatteurs et des producteurs pour comprendre les attentes des consommateurs et expliquer les contraintes et les enjeux de la production ovine locale face au libéralisme commercial.