La Confédération paysanne n'a pas participé jeudi à la réunion sur l'identification électronique des ovins.
«Ce nouveau système n’amènera pas plus d’efficacité que l’actuel qui fonctionne très bien, estime le syndicat. Il permettra essentiellement une accélération de l’industrialisation de la filière, sans aucun bénéfice pour le producteur si ce n’est un surcoût dans l’achat des boucles.»
Selon la Confédération paysanne, la traçabilité actuelle se heurte parfois à une rupture d’information lorsque la tête est séparée de la carcasse à l'abattoir. «La boucle électronique n’y changera rien», déclare-t-elle.
Le syndicat rappelle aussi que pour l’exportation, nos voisins espagnols ou italiens savent lire le système d’identification actuel mais pas les puces électroniques.
«Le problème des éleveurs ne se situe pas dans l’identification de leurs animaux, qui est l’un des meilleurs au monde, mais dans la dérégulation des marchés et la désorganisation de la production qui leur empêche d’obtenir un revenu suffisant, estime la Confédération paysanne. Les responsables politiques français et européens nous imposent un nouvel outil de la mondialisation de l’agriculture.»
Le syndicat demande que chaque paysan puisse choisir son système de bouclage classique ou électronique.