Visionnez l'interview de Philippe Mangin, président de Coop de France.
«Nous avons besoin de bouger, de changer, de construire des opérateurs solides, a martelé Philippe Mangin, président de Coop de France, mardi devant la presse. Il n'y a pas d'organisation possible sans transfert de propriété et je crains que sur ce point la LMA (loi de modernisation agricole) n'aille pas au bout.»
Depuis le lancement des débats sur la LMA, Coop de France défend cette position et la défendra à nouveau lors de son assemblée générale les 9 et 10 novembre 2009 à Paris.
«La LMA devait être l'occasion de mieux structurer la ferme France dont l'organisation apparaît faiblarde par rapport à nos voisins européens, plaide Philippe Mangin. Il faut avoir le courage [politique, NLDR] de dire ce qu'est une OP (organisation de producteurs) et qu'elle ne peut avoir d'impact que si elle accepte et revend la production des agriculteurs.»
Le président de Coop de France visait en particulier les secteurs des fruits et légumes et de la viande bovine, considérant que la FNSEA et Coop de France sont sur la même longueur d'onde.
«En France, on traite les OP commerciales et non commerciales de la même façon, y compris pour l'attribution des aides, souligne-t-il. Ce n'est pas tolérable.»
Philippe Mangin considère d'ailleurs qu'assujettir une partie des aides Pac à l'adhésion à une filière organisée, comme c'est prévue pour une partie des aides à la brebis dans la nouvelle Pac, est «un bon laboratoire expérimental».