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Un accord rapporterait 60 milliards d'euros par an à l'économie mondiale (Lamy)

Publié le mardi 15 juillet 2008 - 18h12

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© WTO

Accusé par Nicolas Sarkozy de vouloir imposer une libéralisation aveugle, le patron de l'OMC, Pascal Lamy, a assuré mardi qu'un accord mondial de baisse des droits de douane permettrait d'injecter des milliards dans l'économie mondiale et de soutenir l'agriculture.

L'accord négocié depuis près de sept ans par les pays membres de l'OMC injecterait au bas mot de 50 à 100 milliards de dollars (environ 30 à 60 milliards d'euros) par an dans la croissance mondiale, a estimé son directeur général.

Si l'on projette la tendance des années récentes, le gain annuel grimperait à 100 milliards dans 10 ans, a-t-il ajouté en présentant le rapport annuel de l'OMC sur le commerce mondial.

Ces espoirs peuvent paraître modestes en regard d'un PNB mondial évalué à plus de 52.000 milliards de dollars pour 2007 par la Banque mondiale, mais il ne tient pas compte de l'impact des autres chapitres des négociations en cours entre les 152 pays membres de l'OMC, comme la baisse des subventions agricoles ou les services, a précisé M. Lamy.

Par le passé, la Banque mondiale et d'autres ont chiffré les bénéfices attendus à plusieurs centaines de milliards, avant de rétracter ces évaluations jugées trop vagues.

Pascal Lamy s'était jusqu'à présent refusé à fournir des chiffres pour ne pas donner l'impression de soutenir un camp plutôt qu'un autre. Mais il a été personnellement mis en cause le 30 juin par le président français Nicolas Sarkozy.

«M. Lamy et M. Mandelson (le commissaire européen chargé du Commerce) voudraient nous faire accepter un accord au terme duquel l'Europe s'engagerait à diminuer de 20% sa production agricole, à diminuer de 10% ses exportations agricoles. C'est 100.000 emplois supprimés, je ne le laisserai pas faire», avait déclaré M. Sarkozy sur France 3.

Sans jamais citer le chef de l'Etat français, M. Lamy a observé que les deux tiers des gains attendus bénéficieraient aux pays développés et un tiers aux pays émergents.

«Les chiffres montrent qu'il y a un gros gain sur la table. Tout le monde gagne. Le plus gros gain est dans l'accès au marché des produits industriels, qui représentent les plus gros volumes commerciaux», avait-il déclaré la semaine dernière à des journalistes.

«Il faut avoir une vision dynamique du développement économique mondial. Une baisse tarifaire en Chine ou en Inde aujourd'hui vaudra quatre ou cinq fois plus dans cinq ou dix ans compte tenu des flux commerciaux à attendre de la part des pays émergents», avait-il ajouté.

A propos de la baisse prévue des subventions agricoles, il a reconnu qu'elle pourrait provoquer à court terme une hausse des prix, mais que celle-ci serait plus que compensée par une hausse des capacités de production des pays en développement.

Le patron de l'OMC estime aussi qu'en période troublée, un accord redonnerait un précieux signe de concorde entre Etats.

M. Lamy a convoqué à partir de lundi les ministres d'une trentaine de puissances commerciales pour tenter de parvenir à un accord sur l'agriculture et les produits industriels, les deux thèmes au coeur du cycle de négociation de Doha. Son espoir est de parvenir à boucler l'ensemble du cycle à la fin de l'année.

Les négociations sur l'agriculture et les produits industriels font cependant encore l'objet d'un rapport de force entre l'UE, les Etats-Unis et les pays émergents.

Le Mercosur considère ainsi «insuffisant» le texte de compromis proposé par l'OMC pour la réunion ministérielle qui se tiendra la semaine prochaine à Genève, a déclaré lundi le ministère brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim.

«Notre point de vue commun est que le moteur du Round est l'agriculture et que la vitesse de ce moteur n'est pas totalement définie» dans cette proposition, a-t-il déclaré, après s'être réuni avec les représentants de ses alliés du Mercosur (Argentine, Paraguay et Uruguay) afin de coordonner leurs positions.

Son homologue argentin, Jorge Taiana, a indiqué que le document sur les produits industriels était très éloigné de ce qu'attend son gouvernement. «L'Argentine a une position critique sur ce texte», a-t-il dit.

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