« Notre horizon temporel, se situe vers la fin de cette année ou au début de 2008. Car il nous faudra bien huit mois de travail entre le moment où les chiffres des concessions réciproques seront connus et la conclusion du Cycle de Doha », a affirmé le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, dans une interview publiée dans Le Monde du 20 avril. .
« Aujourd'hui, la volonté politique de conclure est incontestable. Reste à mettre des chiffres sur la table en matière de baisse des droits de douane et de réduction des subventions », souligne-t-il. « Nous en sommes aux trois quarts de la négociation et c'est évidemment la dernière partie qui est la plus difficile ! », ajoute Pascal Lamy
Au sujet de la partie agricole des négociations sur la libéralisation du commerce mondial, le directeur général de l'OMC, affirme que les pays en développement ont « remporté une victoire en l'imposant en tête. Mais tout le monde sait que des avancées en matière agricole se paieront par d'autres avancées en matière de produits manufacturés et de services. C'est la règle ».
A propos des discussions engagées entre les quatre principaux acteurs (Brésil, Inde, Etats-Unis et l'Union européenne), il estime que « quand ces pays se parlent deux par deux, les choses progressent. Quand ils se parlent à quatre - ou à six, avec l'Australie et le Japon - les signaux sont de moins bonne qualité ».
« L'impatience grandit parmi les 146 autres membres de l'OMC. De toute façon, le processus est engagé. Le 23 avril, le président des négociations agricoles déposera un premier rapport », ajoute-t-il.
Au sujet du mandat de négociation (TPA) accordé par le Congrès au gouvernement américain qui arrive à échéance le 30 juin, Pascal Lamy affirme que « tant que nous en sommes au stade des négociations, nous n'avons pas besoin de la Trade Promotion Authority (TPA) ». « En revanche, cette procédure devra être renouvelée à la fin du Cycle, mais ce sera plus facile de la faire approuver par le Congrès américain, parce que l'accord sera finalisé et que tout le monde connaîtra les enjeux », poursuit-il.