Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a appelé, mardi, les 153 pays membres de l'Organisation à donner un coup d'accélérateur aux négociations de Doha sur la libéralisation des échanges, s'ils veulent les conclure en 2011.
Rappelant la volonté du G20 de profiter de la « fenêtre d'opportunité » qu'offre 2011, Pascal Lamy a estimé que le processus « devait désormais s'intensifier afin de lier le geste à la parole ».
« Si nous voulons faire aboutir le nouvel élan, nous avons besoin d'introduire un sentiment clair d'urgence dans les programmes à Genève », a-t-il ajouté devant les ambassadeurs de l'OMC.
Les négociations de Doha, qui doivent aboutir à lever les droits de douane de milliers de produits et réduire les subventions à l'agriculture, sont pratiquement au point mort depuis plus de deux ans en raison de différends persistants entre les économies développées et en développement sur l'ampleur des concessions que chacun devra lâcher.
Les projets de textes portant sur les principaux volets des négociations, sujets d'âpres négociations depuis des années, devront être finalisés à la fin de mars 2011 pour qu'un accord global puisse aboutir dans l'année, a prévenu Pascal Lamy.
« Les textes révisés concernant tous les domaines des négociations devront avancer de façon à être prêts à la fin du premier trimestre de 2011 », a insisté le directeur de l'OMC, estimant urgent d'accélérer les discussions.
Lors du dernier G20 de novembre en Corée du Sud, les vingt premières économies de la planète se sont une nouvelle fois engagées à faire avancer les laborieuses négociations sur la libéralisation des échanges, se fixant le nouveau délai de 2011.
Depuis l'échec de la réunion ministérielle de juillet 2008, en raison d'un désaccord entre les Etats-Unis et l'Inde, le G20 ne cesse de promettre de faire aboutir au plus vite le cycle qui fêtera bientôt ses dix ans.
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