La nouvelle ministre française de l'Agriculture a indiqué mardi qu'il n'était «pas question de brader l'agriculture» dans les négociations en cours à l'OMC.
Questionnée par des journalistes sur une éventuelle rupture politique entre le président Nicolas Sarkozy et l'ancien président Jacques Chirac sur les questions agricoles et l'OMC, Mme Lagarde a défendu au contraire une continuité.
«L'agriculture constitue un des éléments de la souveraineté des pays. La France va maintenir et développer la même politique à l'égard de l'agriculture. Il n'est pas question de brader l'agriculture d'une quelconque manière», a déclaré Mme Lagarde, en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Mayence (Allemagne).
L'UE a «fait des propositions constructives», a affirmé Mme Lagarde. Tous les pays européens veulent un «accord équilibré» à l'OMC, mais «aujourd'hui on n'est pas en présence de propositions équilibrées» de la part des partenaires de l'UE dans les négociations, a-t-elle dit.
«On attend de voir quelles seront les positions, notamment des Etats-Unis et des pays (émergents) du G20», a-t-elle ajouté.
Christine Lagarde était ministre déléguée au Commerce extérieur dans le précédent gouvernement de Dominique de Villepin et surveillait à ce titre les négociations conduites à l'OMC par la Commission européenne au nom de l'UE.
En l'absence de progrès au niveau multilatéral, la ministre de l'Agriculture a également défendu la nouvelle stratégie de négociations commerciales bilatérales menée par l'UE, notamment avec la Corée du Sud, en rappelant que les Etats-Unis faisaient de même.