Une réunion ministérielle sur les négociations à l'OMC, impliquant une vingtaine de pays membres, s'est tenue, samedi, en marge du Forum économique mondial, à Davos (Suisse). Le Brésil a suggéré que les dirigeants des principaux pays impliqués dans le cycle de Doha se rencontrent pour faire avancer les pourparlers.
« Au cours de la discussion, [le ministre brésilien des Affaires étrangères] Celso Amorim a mis cette option sur la table », a déclaré le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy.
Parmi les ministres du Commerce présents à la réunion samedi à Davos, il y avait notamment ceux de l'Australie, de la Chine, de l'Inde, ainsi que de l'Union européenne. Toutefois, le représentant américain au Commerce, Ron Kirk, n'a pas fait le déplacement et la Chine était représentée par le vice-ministre plutôt que par le ministre du Commerce.
La présidente de la Confédération suisse, Doris Leuthard, pays hôte de la rencontre ministérielle a déclaré que la liste de questions non résolues dans les négociations de Doha doit être réduite à seulement « cinq ou six points » avant de faire intervenir les dirigeants politiques.
Elle a également souligné que les ministres présents à Davos ont réaffirmé leur engagement pour faire avancer le cycle de Doha dans les mois à venir.
« Il ne suffit pas d'avoir de hauts responsables réunis à Genève (siège de l'OMC, NDLR) ou des rencontres bilatérales. Les ministres doivent être engagés et donner des directives à leurs fonctionnaires », a ajouté la présidente de la Confédération.
Par ailleurs, le vice-président de la Commission de planification de l'Inde, Montek Ahluwalia, a déclaré à la conférence de Davos que l'échec à conclure le cycle de Doha est de mauvais augure pour un pacte mondial sur le changement climatique.
« Je trouve qu'il est très difficile de croire que si la communauté mondiale ne peut pas résoudre les négociations commerciales multilatérales, elle sera en mesure de traiter des questions plus complexes comme le changement climatique », a-t-il dit.
Pascal Lamy avait déclaré en décembre 2009 que les pays membres de l'OMC devraient décider en mars si un accord restait faisable en 2010.