Les Etats-Unis attendent des grandes économies émergentes comme la Chine, l'Inde et le Brésil de nouvelles concessions dans l'industrie et les services si ces pays souhaitaient conclure le cycle de négociations commerciales de Doha à l'OMC.
Dans un éditorial transmis le 11 mars à la presse, le représentant américain au Commerce extérieur, Ron Kirk, a précisé ce qu'il estimait « raisonnable » d'exiger de la part de ces trois pays pour que les Etats-Unis signent un accord.
« Nous demandons à la Chine de s'engager à une ouverture importante de son marché dans des secteurs industriels comme la chimie, l'électronique et les machines-outils, où sa compétitivité mondiale est indiscutable », a-t-il affirmé.
« La Chine gagnera énormément d'un accord à Doha », a ajouté Ron Kirk, mais elle doit réduire ses droits de douane. « Les exportations chinoises ont explosé depuis l'adhésion à l'OMC, mais elle maintient des droits de douane élevés, dont beaucoup ne seraient pas réduits dans l'état actuel du cycle de Doha. »
Du Brésil, Washington attend « qu'il rejoigne l'accord sur les technologies de l'information » signé en 1996 sous l'égide de l'OMC, et qui regroupe aujourd'hui 70 pays.
Enfin de l'Inde, les Etats-Unis espèrent « une libéralisation importante de certains secteurs, comme l'industrie pharmaceutique ou les machines-outils, où l'Inde se comporte extrêmement bien en tant qu'exportateur », a signalé le représentant américain au Commerce extérieur.
« Ces trois grands acteurs sont aussi des concurrents majeurs dans le commerce mondial des services », a-t-il noté. Pourtant, le « paquet » de concessions mutuelles dans le domaine des services actuellement sur la table « offriraient peu de progrès dans les secteurs qui tirent la croissance économique et le développement du monde, des télécommunications aux services financiers, des services environnementaux à la logistique ».