Trente-deux militants anti-OGM poursuivis pour avoir participé en août 2006 au fauchage de parcelles de maïs transgénique dans le Loiret ont reconnu lundi les faits au premier jour de leur procès devant le tribunal correctionnel d'Orléans.
Les militants avaient été accompagnés jusqu'à l'entrée de la rue menant au tribunal par une centaine de sympathisants, qui sont restés bloqués derrière les grilles.
Le procès, initialement prévu le 10 octobre 2006, avait été renvoyé en raison d'un «engorgement judiciaire». Les militants, dont 31 étaient présents lundi, sont tous poursuivis pour «dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion» et, pour 16 d'entre eux, pour «refus de prélèvement d'empreintes génétiques».
Dans la nuit du 13 au 14 août 2006, 32 militants avaient été interpellés puis placés en garde à vue après la destruction d'un champ d'essai de maïs OGM de 3.000 m², à Villereau, dans le Loiret.
Durant les deux jours du procès, les «faucheurs volontaires» organisent des «états généraux du moratoire» au centre de conférence d'Orléans. Le collectif des «faucheurs volontaires», dont fait partie José Bové, réclame un moratoire sur cultures en plein champ d'OGM.