L'Inra avec l'Académie des sciences agronomiques de la Chine ont prouvé l'impact positif du coton Bt (cultivé pour lutter contre la noctuelle Helicoverpa armigera) sur la réduction de l'utilisation des insecticides chimiques à large spectre. Cela a favorisé l'augmentation des populations de trois groupes majeurs de prédateurs généralistes naturels : les coccinelles, les araignées et les chrysopes.
En retour, une diminution des populations d'insectes ravageurs, non ciblés par le Bt, a été observée sur ces cultures. Les auxiliaires contribuent notamment au contrôle biologique d'un ravageur lui aussi majeur du coton mais contre lequel la toxine Bt est inefficace, le puceron Aphis gossypii.
Les chercheurs ont également observé que les auxiliaires colonisent les cultures voisines non transgéniques (maïs, arachide et soja). Ce service écosystémique pourrait aussi avoir des effets bénéfiques sur des cultures avoisinantes, non transgéniques, car la présence de coton Bt dans le paysage induit un accroissement des prédateurs dans d'autres cultures, par exemple sur soja et maïs.
Les données recueillies de 1990 à 2010 sur 36 sites dans six provinces du nord de la Chine. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature le 13 juin 2012.
En 2011, on comptait 3,9 Mha de coton Bt en Chine, soit plus de 71 % des cultures de coton dans ce pays (source www.isaaa.org), et jusqu'à 95 % dans le nord du pays.