Le gouvernement a mis en ligne mercredi pour la première fois sur le site internet www.ogm.gouv.fr , la localisation des parcelles semées en OGM en France en 2007, par canton.
Au total, 19 815 hectares de maïs OGM Mon 810 ont été recensés sur le territoire national sur la base des déclarations des agriculteurs. C’est quatre fois plus que 2006. Ils sont essentiellement localisés en Midi-Pyrénées et Aquitaine. Les autres régions concernées sont le Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, le Centre, les Pays de la Loire, l’Auvergne, la Lorraine, la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon, et dans une moindre mesure la Bretagne, l’Ile de France et Paca.
Prévue par une directive européenne de 2001, cette obligation de transparence n’a été inscrite dans le droit français que le 20 mars dernier, par arrêté ministériel. Cet arrêté crée un registre national recensant chaque année le nombre et la surface des parcelles semées en OGM par canton, sur la base des déclarations des agriculteurs.
Réagissant à cette publication, la Confédération paysanne regrette que «les informations publiées dans ce registre se situent uniquement au niveau des cantons sans aucune précision sur le parcellaire des hectares mis en culture, pas plus que sur l’identité des agriculteurs concernés». Le syndicat agricole appelle à la constitution «urgente» d’un groupe de travail «au plus haut niveau pour décider du moratoire». Il ne souhaite pas voir repoussé l’examen du dossier dans le calendrier du Grenelle de l’environnement «en raison du risque imminent et de la nécessité urgente de sa gestion».
De son côté Monsanto, qui commercialise le Mon 810, note que «la parfaite adéquation entre la localisation géographique de ces surfaces et la carte de France des infestations d’insectes ravageurs du maïs traduit nettement l’utilité de la technologie Mon 810 pour les agriculteurs français».
Consultez le Registre national des cultures d’OGM
