Les professionnels des semences et de la protection des plantes ont dénoncé mardi «un chantage intolérable» de «certaines associations» qui «réclament au gouvernement un moratoire sur les OGM» avant le Grenelle de l'environnement.
«Depuis plusieurs semaines, les opposants aux plantes biotechnologiques exercent un chantage pour imposer un moratoire sur ces cultures. Ils accompagnent leur revendication de menaces explicites et répétées de vandalisme et d'actions délinquantes qu'un Etat de droit ne saurait accepter», relèvent ainsi quatre organismes dans un communiqué commun.
Ces organismes sont le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (Gnis), l'Association de l'industrie des semences de plantes oléagineuses (Oleosem), la Chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs (Seproma) et l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).
Les semenciers et spécialistes de la protection des plantes se disent «atterrés par la teneur d'un discours totalement irréaliste et irresponsable qui fait tomber bien bas le niveau d'une discussion censée permettre au gouvernement de se faire une idée juste des sujets traités lors du Grenelle de l'environnement».
«Un moratoire serait une décision inique et dangereuse: des cultures ravagées par les insectes, des productions de viande en baisse, des importations en provenance de pays tiers en très forte hausse, des exportations qui diminuent ou disparaissent, une augmentation des prix pour les consommateurs, une agriculture à la traîne des autres puissances agricoles mondiales, le risque à terme d’une délocalisation des industries agroalimentaires françaises, des experts en manque d’informations faute d’expérimentations menées sur notre territoire, une recherche en biotechnologies sur le déclin: tel serait l'avenir de la France à moyen terme si les exigences de certains opposants obscurantistes étaient suivies par le gouvernement», avertissent-ils.