Quelque 300 scientifiques européens, dont plusieurs académiciens français, avaient signé jeudi soir la pétition lancée sur internet (http://nonaumoratoire.free.fr ) pour exprimer leur opposition à la mise en oeuvre d'un moratoire sur la culture du maïs transgénique en France.
Ce site internet, ouvert le 7 décembre par des scientifiques membres de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS), affirme qu'une «décision de suspension de la culture des maïs génétiquement modifiés (...) n'aurait aucune justification scientifique car elle ne s'appuierait que sur des incertitudes imaginaires, voire mensongères, tant sur le plan environnemental qu'alimentaire».
Sur le plan environnemental, notent les signataires, «les études scientifiques indiquent de manière concordante que les maïs Bt (OGM, NDLR) ont un impact environnemental plus faible que les traitements insecticides aujourd'hui autorisés».
Par ailleurs, selon eux, la cohabitation des cultures de maïs conventionnel et de maïs OGM «est possible et est déjà une réalité dans une vingtaine de pays, sans poser de problème particulier».
Enfin, sur le plan alimentaire, «aucun effet toxique ni allergène (de maïs transgéniques) n'a jamais été observé», disent-ils, et «les maïs transgéniques autorisés contiennent moins de mycotoxines, substances reconnues comme cancérigènes».
Parmi les signataires français figurent notamment le président de l'Association, Michel Naud, le Pr Marc Fellous (président de la Commission du génie biomoléculaire, chargée d'expertiser les dossiers d'OGM pour la France), le rédacteur en chef de la revue «Science et pseudo-sciences» Jean-Paul Krivine, trois directeurs de recherche à l'Inra, Louis-Marie Houdebine, Yvette Dattée et Philippe Joudrier, et un directeur de recherche au CNRS, Marcel Kuntz.
Consultez le site le site internet "nonaumoratoire.free.fr "