Tous les stocks de lait en poudre néo-zélandais susceptibles d'avoir été contaminés par une bactérie potentiellement mortelle ont été retirés de la vente, a indiqué mercredi le PDG du groupe laitier Fonterra.
« Tous les stocks ont été récupérés, tout a été retiré de la vente. Ils sont dans des entrepôts et il n'y a quasiment plus de risque pour les consommateurs », a déclaré Theo Spierings à la presse.
La coopérative, qui rassemble 13.000 agriculteurs, avait révélé, le week-end dernier, que trois lots de lactosérum, utilisé pour la fabrication de laits maternisés et de boissons pour les sportifs, contenaient une bactérie pouvant causer le botulisme, une intoxication susceptible de provoquer la paralysie, voire la mort. Pour le moment, aucune victime n'est à déplorer.
Plusieurs pays, dont la Chine, Singapour, la Malaisie, la Russie et l'Arabie Saoudite, avaient rapidement pris des mesures pour que les lots de produits laitiers contenant cette bactérie soient retirés de la vente.
La Nouvelle-Zélande, dont les exportations sont pour un quart des produits laitiers, a dépêché mardi des agents gouvernementaux sur des sites Fonterra en Nouvelle-Zélande et en Australie afin d'aider Fonterra à gérer cette crise.
L'affaire a démarré le week-end dernier mais elle se rapporte à une contamination datant de mai 2012, provoquée par des tuyaux mal lavés sur un site néo-zélandais. Des lots de lactosérum, utilisés dans la fabrication d'autres produits, avaient été contaminés.
Fonterra est le plus gros groupe de Nouvelle-Zélande et totalise, avec 15,4 milliards de litres de lait par an, 89 % de la production laitière du pays, dont une bonne partie de l'économie est tournée vers l'agriculture. Son directeur général, Theo Spierings, s'est rendu lundi en Chine pour présenter ses excuses. Le Premier ministre néo-zélandais, John Key, a indiqué qu'il ferait de même en cas de besoin.