Dans un document publié jeudi, EauFrance (service public d'information sur les eaux) fait un bilan des cinq campagnes de surveillance de la concentration en nitrates des eaux, vingt ans après l'entrée en application de la directive nitrates. « Ces campagnes permettent d'évaluer les effets des programmes d'actions et de réexaminer la délimitation des zones vulnérables à la pollution diffuse par les nitrates d'origine agricole », précise la note.
Il ressort que sur les différentes périodes, la répartition des stations selon les classes de concentration moyenne varie peu. Pour les eaux de surface, les trois quarts des stations présentent une concentration moyenne inférieure à 25 mg/l. Les stations présentant des concentrations maximales supérieures à 40 mg/l se situent principalement en zones vulnérables, dans les régions de l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées) et dans le Bassin parisien, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
Pour les eaux souterraines, les trois quarts des stations présentent une concentration moyenne inférieure à 40 mg/l. Les stations présentant des concentrations maximales supérieures à 40 mg/l sont réparties sur l'ensemble du territoire métropolitain.
« Les résultats obtenus sont néanmoins à relativiser, dans la mesure où la concentration en nitrates dépend des périodes. Leur concentration, dans les eaux de surface, est ainsi plus élevée en hiver du fait de la probabilité plus forte d'absence de couverts végétaux qui les absorbent et des conditions climatiques qui favorisent leur lessivage (fuite vers les cours d'eau, par drainage, et les eaux souterraines) », estime EauFrance.
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