« La grande distribution est puissante dans notre pays et sur la scène internationale. C'est positif, mais ça n'autorise pas tout ! », lance la FNSEA dans un communiqué du 22 octobre.
A la veille de la table ronde devant réunir à Bercy tous les acteurs de la filière agroalimentaire, le syndicat demande que « le chantage à l'emploi, l'excuse du pouvoir d'achat des Français, et des campagnes de pub tonitruantes » ne cachent pas « la réalité, c'est-à-dire un comportement arrogant et des marges sanctuarisées quand tout le monde se serre la ceinture ».
Suite aux publications du décret renforçant les sanctions administratives à l'encontre des enseignes abusant de leur force (le 2 octobre) et de celui organisant la renégociation des prix en cas de hausse des matières premières (le 18 octobre), la FNSEA exige du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, qu'il « fasse appliquer la loi Hamon, toute la loi Hamon, et qu'il comprenne que le contrôle et les sanctions sont indispensables pour rééquilibrer et mettre fin aux pratiques abusives, consistant à extorquer toujours plus de rabais et de concessions aux fournisseurs ».
Du côté de l'Ania (Association nationale des industries agroalimentaires), on estime que les mesures de la loi sur la consommation ne sont déjà plus adaptées au contexte du marché, après le regroupement des achats entre Système U et Auchan, puis Casino et Intermarché...
Entre le discours politique incitant au « patriotisme alimentaire » et le front commun producteurs-distributeurs contre la guerre des prix, les distributeurs s'agacent. Auteur d'une première salve mardi pour renvoyer « chacun à sa responsabilité professionnelle », Michel-Edouard Leclerc a renchéri ce mercredi, sur son blog : « Stéphane Le Foll n'a rien à offrir aux agriculteurs, si ce n'est que d'appeler le secteur de l'aval à s'entendre et les distributeurs à enrayer la baisse des prix, écrit-il. Les industriels n'en demandaient pas plus : on pousse les petits devant, on invoque le sort des agriculteurs et des PME, et oops, on met la négociation sous tutelle et les grandes marques s'en réjouissent d'avance. Joli coup ».
facile de les détendre
jeudi 23 octobre 2014 - 11h33
* pour détendre ces picsou du dimanche que personne ne franchisse les portes de leur grandes surface pendant 3 jours vous verré que sa les calmera quand ils verront leur chiffre d'affaire diminué