La volatilité actuelle des marchés pose un nouveau défi à la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) qui en a fait le thème de son assemblée générale, prévue les 7 et 8 juin à Reims (Marne).
Le risque croît en effet de voir des multiplicateurs de semences renoncer à leurs contrats à prix ferme dans l’espoir de profiter des hausses de cours pour mieux positionner leurs ventes de cultures de consommation. "C’est déjà le cas en orge de brasserie dans la région Champagne-Ardenne", précise Thierry Bourin, agriculteur multiplicateur et organisateur de la rencontre de juin.
Dans ce contexte, des négociations sur les prix deviennent nécessaires, comme cela a déjà été entrepris dans le domaine des fourragères.
Autre souci de la filière, le retrait des matières actives et la difficulté à obtenir des homologations sur les cultures dites mineures entraînent une concurrence, y compris au sein de l’Europe.
Enfin, l’attribution de DPU pour les agriculteurs qui produisaient des semences non aidées lors de la période de référence a bien avancé au niveau national. Mais il reste des "injustices", essentiellement en semences potagères, qui devront être corrigées avec les réserves départementales.