L'ONU a exprimé jeudi sa grande préoccupation face à la très forte mortalité des abeilles qui, dans de nombreuses régions du monde, succomberaient sous l'effet de la cobinaison de multiples facteurs, parmi lesquels la pollution et les pesticides notamment.
Ce phénomène est principalement observé dans les pays industrialisés de l'hémisphère Nord, explique le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) dans un rapport publié jeudi.
Parmi la douzaine de facteurs explicatifs recensés dans le document figurent la pollution de l'air, la réduction du nombre de plantes à fleurs et d'apiculteurs en Europe, l'existence d'un parasite mortel qui sévit dans l'hémisphère Nord, le varroa, ainsi que les pesticides.
La mortalité des abeilles est en progression parfois préoccupante, voire catastrophique dans certaines régions du monde, et pourrait avoir de graves conséquences sur la production alimentaire puisque la plupart des plantes, cultivées ou non, sont pollinisées par les abeilles.
Le rapport indique ainsi que le travail fourni par l'ensemble des pollinisateurs représente environ 153 milliards d'euros, soit 9,5 % de la valeur de la production mondiale de produits agricoles.
Les scientifiques ne sont toutefois pas parvenus à mesurer l'impact direct de la mortalité des abeilles sur les cultures de fruits et légumes.
« La manière dont l'humanité gère ses actifs liés à la nature, notamment les pollinisateurs, définira en partie notre avenir collectif au XXIe siècle », a déclaré le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, lors d'une conférence de presse.
« Le fait est que sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 pour cent de la nourriture dans le monde, plus de 70 sont pollinisées par les abeilles », a-t-il ajouté.
Or, le nombre de colonies d'abeilles a chuté de 10 à 30 % ces dernières années en Europe, de 30 % aux Etats-Unis, et de plus de 85 % au Moyen-Orient, a expliqué Peter Neumann, l'un des auteurs de ce premier rapport de l'ONU sur la disparition des abeilles.
Un syndrome qui n'affecte pas l'Amérique latine, l'Afrique et l'Australie.
« C'est un sujet très complexe. De nombreux facteurs interagissent et un pays à lui seul n'est pas capable de résoudre le problème », a soutenu M. Neumann, appelant à la mise en place d'un réseau international pour aborder le problème.
Ce scientifique allemand qui travaille au Centre de recherche sur les abeilles en Suisse a indiqué que la présence de la mite « Varroa destructor » est l'une des raisons de la disparition des abeilles en Europe et Amérique du Nord.
« Il est presque choquant de voir le peu que l'on sait sur cet insecte nuisible » que les « abeilles africaines tolèrent », a fait remarquer M. Neumann.
Certaines études ont mis en évidence que les abeilles qui ont accès à un mélange de pollens de différentes plantes sont en meilleure santé que celles qui se nourrissent d'un seul type de pollen.
Téléchargez le rapport du PNUE (en anglais)
Abeilles
jeudi 17 mars 2011 - 17h54
Vous devriez "exhumer" l'excellent rapport de M. SADDIER (10 2008) qui fait le tour du sujet et est plein de propositions (dont la mise en place de recherches qui manquent effectivement). Une des causes (hors varroa, 1er destructeur) est la FAIM des abeilles,surtout l'été, automne., pour de multiples raisons,que je ne reprends pas ici .Mais il serait utile de rappeler l'opportunité des jachères -non pas fleuries- mais mellifères.Car toutes les fleurs ne se valent pas en qualité de pollen et nectar, les légumineuses sont meilleures, surtout sainfoin et mélilot blanc,et aussi la phacélie( utilisée en CIPAN, mais elle doit FLEURIR =à semer au printemps, voir les spécialistes). De même la lavande, mellifère aussi, devrait se rencontrer sur nos chemins, gérés par les agriculteurs. Peut-être faut-il reparler de contrats avec collectivités locales,ou UE pour ces jachères et plantations. En tout cas cela concerne directement les agriculteurs, car cela relève de leur métier!!!! VOus pouvez mettre cela dans le courrier,et mieux revenir sur le sujet un peu plus fortement! G. Liénard, agronome (63)