Mardi 9 décembre avait lieu une journée organisée par l'Anses sur le thème « Santé des abeilles : la surveillance aujourd'hui les perspectives pour demain ».
Une large place a notamment été donnée cette année à la surveillance des résidus de pesticides et de leurs conséquences sur la santé des insectes pollinisateurs domestiques et sauvages. A cette occasion, la DGAL (direction générale de l'alimentation du ministère de l'Agriculture) a fait le bilan de la surveillance des mortalités aiguës des dernières années.
En 2013, 98 alertes provenant de 35 départements ont été recensées et il s'agit d'un bilan assez comparable à l'année précédente.
Ainsi en 2013, il y a des résultats positifs en recherches toxicologiques dans 23 cas, soit 22 % des déclarations. 24 molécules chimiques ont été trouvées dont un désherbant. Cinq substances ont au final été identifiées comme potentiellement à l'origine des intoxications dans cinq dossiers. Il s'agissait du fipronil et de ses métabolites, du tau-fluvanilate, de la cyperméthrine et de la cyfluthrine.
Selon le ministère de l'Agriculture, en 2012 et 2013 les enquêtes sur la surveillance des troubles des abeilles ont mis en avant de mauvaises pratiques apicoles (produit de nourrissage de mauvaise qualité et/ou quantité, traitements anti-varroa non conformes, couvain refroidi...), la présence d'agents pathogènes (paralysie chronique de l'abeille, loque américaine, nosémose à Nosema Ceranae...) et des causes inexpliquées.
Sur ces deux années, les conclusions de la surveillance des mortalités massives des abeilles par la DGAL ont permis de conclure que dans 13 % des cas il s'agissait de mortalités avec « une origine pathologique certaine ». Dans 20 % des enquêtes, elle serait due à « une origine toxicologique certaine ». Mais dans deux tiers des cas, il est impossible de conclure.
Le dispositif de surveillance a été rénové
De plus, suite notamment aux problèmes survenus dans le massif pyrénéen l'hiver dernier, le dispositif de surveillance a été rénové et a désormais pour objectifs :
- de prendre en compte les mortalités massives aiguës survenant pendant l'hiver et les pertes de colonies sans tapis d'abeilles,
- d'élargir le réseau de surveillance aux organisations sanitaires apicoles,
- d'actionner rapidement des enquêtes approfondies en cas de mortalités « groupées »,
- d'intégrer dans le cadre des investigations, les intoxications potentielles liées aux produits vétérinaires et biocides utilisés en élevage,
- et d'améliorer l'information des apiculteurs et de leurs partenaires en ce qui concerne les résultats des enquêtes réalisées.
Ce nouveau dispositif sera testé durant six mois et un bilan sera fait au cours du printemps 2015.
Titre:mortalité des abeilles
jeudi 11 décembre 2014 - 08h31
bjr,je ne comprend pas.Aprés que l'on ait accusé les maisiculteurs d'employer des insecticides,respnsable de la mortalité des abeilles;on apprend que c'est finalement les apiculteurs qui empoisonneraient leurs élevages. Mais alors le miel est il exempt d'insecticide????????????????????