L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié le 20 juin 2014 une évaluation des risques d'émergence d'antibiorésistances liées à l'utilisation des antibiotiques dans le domaine de la santé animale. Cette expertise propose d'abandonner l'usage des antibiotiques en prévention. Elle recommande aussi « la mise en place d'outils de suivi [...] au plus près de l'administration des antibiotiques dans les élevages, par espèce animale, par filière, et par type de production ».
Concernant l'usage des antibiotiques à titre préventif, le groupe de travail a considéré que le rapport bénéfice/risque de cette pratique « apparaît comme défavorable en matière de risque de résistance aux antibiotiques ». Selon les cas, il propose d'envisager un abandon immédiat ou avec un certain délai, le temps de disposer d'alternatives.
L'expertise conclut aussi à la nécessité de réserver l'usage des céphalosporines de dernière génération et des fluoroquinolones « en dernier recours, pour des situations particulières à bien identifier par filière et à encadrer ». Le groupe de travail recommande aussi de privilégier l'utilisation d'antibiotiques à spectre étroit. Ce qui nécessite d'identifier précisément la bactérie cible.
Concernant les outils de suivi, l'Anses propose « l'enregistrement informatique et la remontée systématique des données en élevage, couplé à l'enregistrement des prescriptions vétérinaires ». Ce qui permettrait de conduire des études « utilisables par les filières pour développer un comportement d'utilisation responsable et durable » des antibiotiques.
L'Anses a confié cette expertise à 27 spécialistes issus des domaines de la recherche, de l'évaluation de risque et de la médecine vétérinaire. Leurs travaux se sont étalés sur deux ans et demi. Ils ont d'abord recensé les usages des antibiotiques dans les différentes productions animales et les outils de suivi de l'utilisation de ces molécules et de l'antibiorésistance.
Ces experts ont ensuite évalué les outils ou dispositifs de suivi, les risques de sélection d'antibiorésistance dans les différentes filières et espèces animales, et les risques associés aux pratiques en médecine vétérinaire. Ce qui les a conduits, dans un troisième temps, à formuler des propositions et des recommandations visant à réduire, à éviter ou à supprimer des pratiques.
Ca existe encore
vendredi 20 juin 2014 - 19h11
Alors que les chimistes ne cherchent plus à créer de nouveaux antibio(peu rentables et surtout à cause de l'invention des génériques qui est un piratage du travail des labos chercheurs) les vetos délivreraient encore des antibios pour du soi disant preventif??? C'est une bonne chose que de rationner les antibios mais il faudra laisser les eleveurs soigner leurs animaux avec des plantes ,HE ,homeo,digiponcture,acup ,.....