« Moins et mieux », volài qui résume bien la vision qu'a Stéphane Le Foll de l'évolution de la consommation d'antibiotiques en médecine vétérinaire. Il l'a clairement expliqué, mercredi, lors de la journée « Evaluer la consommation d'antibiotiques à usage vétérinaire et la réduire », organisée par son ministère.
Le ministre, qui, depuis son entrée en fonction, ne cesse de dire qu'il veut faire évoluer l'agriculture vers un modèle économiquement et écologiquement performant, a ajouté que ce modèle devrait aussi être performant sur le plan sanitaire. C'est dans cette logique qu'il entend promouvoir des méthodes et pratiques d'élevage fondées sur une prévention renforcée et limitant l'usage des antibiotiques.
Stéphane Le Foll a aussi annoncé avoir demandé au CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) de plancher sur la relation commerciale entre vendeurs et prescripteurs. « Je souhaite que toutes les pistes soient ouvertes, insiste-t-il. Y compris celle du découplage total [des fonctions de prescription et de vente, NDLR]. » Le ministre entend intégrer cet aspect des choses à la loi d'avenir sur l'agriculture.
« Il faut arrêter de considérer les antibiotiques comme un moyen facile de résoudre un problème mais les utiliser de façon ciblée », a-t-il lancé. Nul doute que, dans l'esprit du ministre, les antibiotiques doivent avoir un statut particulier, celui de bien public, et que soient prises des mesures pour lutter contre l'antibiorésistance.