Lors d'un des neuf colloques organisés par Open Agrifood le vendredi 21 novembre 2014 à Orléans, intitulé « marketing et alimentation », des témoignages ont démontré que le développement durable peut consolider le chiffre d'affaires des entreprises de la chaîne agroalimentaire.
Fleury Michon, leader du marché du surimi, a tenu compte des inquiétudes des consommateurs : suppression des polyphosphates, traçabilité des poissons utilisés, invitation à venir vérifier sur place les modes de fabrication, vidéos explicatives vues plus d'un million de fois se sont succédées depuis 2010. Et, dans un marché en régression, Fleury Michon a connu une croissance de 11 %.
Pédagogie assistée par internet
Chez Lu, qui pénètre dans 90 % des foyers, 90 % des biscuits produits en France répondent à un exigeant cahier des charges « Lu Harmony ». Les paquets de biscuits expliquent les efforts faits du grain au biscuit ! Là aussi, de la communication disponible sur internet accompagne de façon ludique ces efforts.
Enfin, pour relancer leur envie d'exercer ce métier, des agriculteurs de Vivescia à Reims, appuyés par leur coopérative, se sont interrogés sur les attentes des consommateurs. Selon Franck Coste, directeur général adjoint de Vivescia, « ils étaient sensibles à la qualité et la sécurité alimentaire mais aussi aux générations futures, à la pollution, au cadre de vie, etc. ! » En sept ans, la coopérative met au point un cahier des charges pour produire des céréales : « respect.in ». Cette démarche, expliquée une fois de plus sur internet, génère 250.000 vues par mois.
« Un client attend non seulement un produit de qualité mais, de plus en plus, il est sensible à son impact sur l'environnement. Le marketing et le développement durable ne sont pas ennemis. Le développement durable peut être un levier de croissance », a souligné en conclusion Elisabeth Pastore, fondatrice d'Ethicity.