Deux mots sont revenus tout au long de la journée sur les marchés laitiers mondiaux organisée par l'Institut de l'élevage le 3 juin 2015 à Paris : volatilité et incertitude.
Volatilité des prix et de la production de lait à travers le monde, comme l'illustre l'année 2014, mais aussi volatilité de la demande, avec un retrait des achats de la Chine et l'embargo russe.
Face à cette volatilité, l'incertitude prévaut, que ce soit sur un éventuel redressement des cours, sur le rétablissement des importations chinoises ou sur la collecte européenne. Même si on note une reprise générale de la croissance dans le monde, « il est impossible de faire des projections à trois mois », a souligné Frédéric Chausson, de Sodiaal, qui estime qu'il existe de réelles opportunités mais aussi de sérieux dangers sur le marché mondial.
Des opportunités, les groupes laitiers de dimension internationale semblent penser qu'elles existent, au vu des niveaux investissements réalisés par les leaders mondiaux dans toutes les zones du globe.
Les producteurs européens, qui sont ceux qui ont le plus contribué à la croissance de la production en 2014, semblent partager cet optimisme. La production a baissé à la fin de 2014 en réaction à un prix bas. Mais le potentiel de production est là, avec un cheptel laitier étoffé. Il suffira d'un prix haussier pour que la collecte reparte. Ces prévisions sont néanmoins énoncées avec précaution dans ce contexte d'incertitude et de volatilité.