Les foirails du nord-est de la France ne sont plus les seuls pénalisés par les restrictions de mouvements. La FCO s'est étendue, à l'automne de 2007, à une grande partie du territoire, perturbant fortement les échanges sur les marchés. Le commerce du maigre a subi de plein fouet la crise à une période où les ventes sont à leur plus haut niveau. Conséquence: la fréquentation des foirails a chuté de 13% en 2007, s'établissant à 1,6 million d'animaux.
«Tous les foirails n'ont pas été touchés de la même façon, détaille Aurélien Tenèze, directeur de la Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV). Les petits marchés locaux de veaux gras et d'ovins de la zone indemne se sont bien maintenus. A l'inverse, ceux de broutards situés en zone réglementée ou en périphérie ont connu une fin d'année difficile.»
La plupart d'entre eux ont dû interrompre leur activité: soit les vendeurs ne pouvaient plus apporter leurs animaux, soit les acheteurs ne pouvaient plus les exporter. Il a fallu attendre un mois et demi pour que les échanges reprennent leur cours habituel.
Deux marchés, Lezay et Bourg-en-Bresse, ont décidé de mettre en place des dépistages de FCO pour relancer plus rapidement leur activité vers l'exportation.
En gros bovins de boucherie, les dérogations de sorties de zones réglementées pour l'abattage ont permis de maintenir les ventes. Ainsi, à Arras, les apports ont progressé de 9%, atteignant 25.059 têtes.
«La baisse des apports en bovins est également liée au nombre croissant d'animaux vendus directement aux abattoirs, souligne Gilles Rousseau, président de la FMBV. En ovins, nous subissons la désaffection générale pour cette production.»
Malgré cette diminution de fréquentation, les marchés assurent une part non négligeable du commerce du bétail en vif. Les apports en bovins représentent 22% de la production française en 2007 (20% en 2006).
En maigre, les marchés ont participé à la commercialisation de presque un tiers des broutards destinés à l'engraissement (28%, contre 29% en 2006).
En ovins, les foirails ont perdu 2,5 points de fréquentation en accueillant 8,5% de la production française.
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