La Commission européenne a publié vendredi ses perspectives pour les principaux marchés et les revenus agricoles dans l'UE sur la période de 2012 à 2022.
Selon cette prospective qui se base sur une « hypothèse de statu quo de la politique agricole et commerciale » de l'UE, ne tenant pas compte de la réforme de la Pac mais intégrant les conclusions de son bilan de santé, les prix des produits agricoles devraient rester fermes sur le moyen terme, soutenus par la croissance de la demande alimentaire mondiale, par le développement des biocarburants et par une prolongation de la baisse à long terme de la croissance de la productivité des cultures vivrières.
Les marchés des matières premières au sein de l'UE « devraient rester équilibrés – en moyenne – au cours de la période étudiée », et sans intervention nécessaire, assure la Commission.
Quant au revenu agricole sur la période 2012-2022, le rapport s'attend à sa progression globale dans l'UE (+17,5 % en 2022), plutôt dû à une baisse continue de la main-d'œuvre qu'à une augmentation du revenu en tant que tel, avec des disparités entre les pays de l'UE historique (statu quo) et les nouveaux pays européens de l'UE27 (+55 %).
Le rapport décrit une tendance « relativement positive » pour les cultures arables dans l'UE, dans le sillon d'une demande mondiale solide et des prix fermes, et sous l'influence du marché des biocarburants. « Ce facteur est le plus dynamique de la demande », souligne le rapport.
Les conditions de marchés à moyen terme pour les céréales en Europe s'annoncent tendues, les niveaux de stocks bas et les prix restant supérieurs aux niveaux historiques. Ces évolutions s'expliqueraient par une croissance modérée des approvisionnement à 309 millions de tonnes en 2022, résultant principalement de la faiblesse de la hausse annuelle des rendements (0,9 % en moyenne), et d'une augmentation de la consommation intérieure de céréales en raison notamment de la demande croissante de l'industrie de l'éthanol et de la biomasse dans le cadre de la directive sur les énergies renouvelables (RED).
Il faut s'attendre également à une redistribution à la hausse des surfaces cultivées en blé et en maïs au détriment des autres céréales (jusqu'à 17 % et 42 % respectivement), alors que les superficies en céréales resteraient globalement stable.
Les perspectives à moyen terme sur les marchés européens des oléagineux donnent également une « tendance positive » pour les producteurs, avec une forte demande et des prix de l'huile végétale élevés.
La croissance prévisionnelle de la consommation intérieure de céréales, d'oléagineux et de sucre est « largement tributaire des hypothèses relatives à l'utilisation des bioénergies ». Pour les biocarburants, l'objectif des 10 % d'énergies renouvelables dans la part de l'énergie consommée dans l'UE selon les termes de la directive sur les énergies renouvelables (RED) ne sera atteint qu'après 2020, estime le rapport. Néanmoins, précise-t-il, la production et l'utilisation de biocarburants augmentera d'environ deux tiers, atteignant une part de 8,5 % en 2022.
Les prévisions à moyen terme pour le lait et les produits laitiers semblent favorables en raison d'une demande mondiale en croissance.
L'augmentation de la population mondiale et la croissance économique, ainsi qu'une attraction grandissante pour les produits laitiers, devraient être les principaux moteurs de cette hausse de la production. Les exportations de l'UE et le maintien des prix des produits de base en seraient les principaux bénéficiaires, en particulier le fromage et le lait écrémé en poudre.
Le rapport pointe une augmentation des exportations européennes de fromage de plus d'un tiers d'ici à 2022, s'appuyant sur une demande soutenue des principaux pays destinataires (notamment en Russie, au Moyen-Orient ou aux Etats-Unis).
Sur le même schéma, selon le rapport, les exportations de poudre de lait écrémé devraient augmenter de 30 % d'ici à 2022, par rapport à 2011, en raison de la demande soutenue de la Chine, de l'Algérie et des pays du Moyen-Orient.
Le marché européen de la viande devrait lui se contracter de 2 % au cours des deux prochaines années, après les hausses de 2010 et 2011, sous l'impact du ralentissement économique en cours et d'un fort taux de chômage au niveau européen. En effet, les consommateurs ont tendance à se tourner vers des produits à bon marché.
Par ailleurs, les nouvelles exigences en matière de bien-être animal dans le secteur porcin devraient jouer un rôle important dans un avenir proche, estime la Commission.
Après cette baisse, la production totale de viande devrait progressivement se redresser dans les dix ans pour atteindre près de 45 millions de tonnes en 2022, « soit le même niveau qu'enregistré en 2011 », précise le rapport.
A télécharger :
- Prospects for agricultural markets and income in the EU 2012-2022 (rapport complet), résumé et tableaux
Rapport orienté
lundi 21 janvier 2013 - 14h02
On prévoit des tensons sur le blé et lemais, donc des pix élevés, jsute pour justifier la baisse des soutiens de PAC, mais on oublie de dire qu'il y aura des années avec des pris bas, ou les céraliers tireront la langue. Le totu alors qu'il n'y a aucun moyen de régulation,ni dans la future pac, ni dans la politque du gouvernenment. bref quand les sprix seront haut, les céraliers renfloueront le trésor public, et quand il seront bas, ils se morfleront