Le sucre a repris des couleurs cette semaine, montant à Londres et à New York à son plus haut niveau depuis la mi-mai, à respectivement 384 dollars la tonne et 13,43 cents la livre.
Le marché a été agité par la hausse annoncée des prix de l'essence et du diesel au Brésil par la compagnie brésilienne Petrobras, car cela pourrait se traduire par une augmentation de la consommation d'éthanol, produit à partir de cannes à sucre. Le sucre lui-même serait en conséquence produit en moindre quantité, des attentes qui ont apporté du soutien aux prix.
« Dans un contexte macro-économique globalement négatif pour les matières premières, la hausse récente largement au-dessus des 12,50 (cents la livre) semble montrer encore plus clairement que le marché du sucre mondial est largement sous l'emprise de la politique énergétique brésilienne », a souligné Thomas Kujawa, analyste chez Sucden Financial. Le sucre n'est, « en y repensant, qu'un produit dérivé de l'éthanol », a-t-il ajouté.
Le marché semble en outre se faire à l'idée que le rapport entre l'offre et la demande sera beaucoup plus équilibré à l'avenir que ces dernières années, marquées par un excès notable de production qui pèse sur les cours.