Deux jours avant le rassemblement d'un millier de tracteurs organisé jeudi à Paris à l'appel de la FNSEA et des JA, les quinze premiers tracteurs finistériens quitteront symboliquement la Pointe Saint Mathieu mardi à 9h00, a annoncé samedi Sebastien Louzaouen, le président des Jeunes Agriculteurs du Finistère. Avec les ruines d'une abbaye, un phare, une chapelle et un sentier côtier qui offre une vue spectaculaire sur le mer d'Iroise, la Pointe Saint Mathieu est un des haut lieu du tourisme finistérien.
« Un départ symbolique car, dans le Finistère, nous ne sommes pas au bout du bout, mais à la tête de l'Europe », a précisé lors d'un point-presse le syndicaliste qui revendique, avec les producteurs et éleveurs du Finistère, la paternité de cette opération. « Nous avions lancé l'idée d'une manif en tracteurs le 23 juillet, sur le pont de Morlaix, lors de la levée du blocus », a-t-il dit.
Au total, 80 engins agricoles devraient quitter le Finistère mardi, en prenant la direction de la Normandie à la vitesse de 35 km/heure. Samedi, plusieurs participants au cortège étaient réunis à Plouzané, près de Brest, pour préparer et nettoyer les tracteurs, ornés de « gwen ha du », le drapeau breton, et décorés de slogan, comme « la colère paysanne monte à Paris ».
« C'est toute une logistique qui se met en place depuis un mois. On emmènera avec nous la nourriture, le gazole, l'eau, les toilettes, et on bivouaquera dans des bétaillères ou des algéco », a expliqué M. Louzaouen. Toutefois, une partie des manifestants pourrait rejoindre la capitale jeudi en car.
« Nous n'allons pas à la parade faire le 14 juillet des tracteurs »
« Ce n'est pas facile. Moi, je suis seul, j'ai pris un remplaçant. Je n'ai pas pris de congé, je prends simplement quatre jours de vacances pour aller à Paris », a précisé Laurent Philippot, 45 ans, producteur de lait à Plouzané. « J'espère transmettre mon exploitation à mon fils ou à quelqu'un d'autre, mais il faut faire des travaux importants pour qu'elle soit reprenable : 250.000 euros. Si je n'ai pas de prix (pour l'achat de son lait, ndlr), je ne peux rien faire », a ajouté le producteur.
« Nous espérons des résultats. Nous n'allons pas à la parade faire le 14 juillet des tracteurs », a averti M. Louzaouen, qui résume les principales revendications des éleveurs : moins de charges, moins de contraintes administratives. « On est à bout, poursuit le producteur de lait. Si on montre qu'on peut bloquer Paris, ça fera peut-être bouger le gouvernement. Désolé pour les Parisiens, mais les paysans arrivent ».
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lundi 31 août 2015 - 21h54
Le nord Finistère est une des zones de France où les conditions sont les + favorables pour la production laitière. Le contexte pedo-climatique fait que les couts de production potentiels sont de loin les plus bas de France. C'est-à-dire que c'est là qu'on peut faire le + de Revenu /1000l. Dans certaines zones difficiles , les éleveurs ont eu l'intelligence de miser sur la qualité plutot que sur la quantité . Donc ils ont une meilleure valorisation et s'en sortent mieux actuellement, Mais pour beaucoup de Zone de Qualité , ils souhaitent ' limiter le volume ' . Car maitrise de la production= prix renumerateurs. Ici en Bretagne, la fdsea , les chambres d'agri, 1 seul refrain : produire +