Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (Tass) de Poitiers vient de reconnaître le lien entre pesticides et maladie de Parkinson. C’est la troisième jurisprudence à abonder dans ce sens.
L'affaire concerne Pascal Choisy, exploitant agricole dans la Vienne depuis 1982 et atteint de la maladie de Parkinson depuis 2000.
« La procédure n’a pas été simple », souligne la Fnath qui l'a défendu (Fédération des accidentés de la vie).
Malgré la conviction des médecins, le lien entre l’activité professionnelle (exposition prolongée aux pesticides et produits phytosanitaires) et la maladie a été refusé une première fois en 2007 au motif que « l’affection incriminée n’est pas inscrite dans un tableau de maladie professionnelle ».
Dès lors, la Fnath saisit le Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (Crrmp). Dans un premier temps, ce dernier considère qu’il n’y a pas « de lien direct et essentiel entre la pathologie et le travail décrit ».
La Fnath, au vu de certaines études scientifiques et de cas de jurisprudence, conteste cette décision. Une nouvelle délibération du Crrmp émet un avis favorable pour cette reconnaissance de causalité. Le lien entre activité professionnelle et maladie a été confirmé hier par le Tass de Poitiers.