Les négociations pour la rémunération des contrats de maïs semence en 2007 sont âpres. En absence d’une «recommandation» interprofessionnelle nationale, les discussions ont donc maintenant lieu au niveau local entre les syndicats de producteurs et les établissements semenciers. Mais les deux parties sont confrontées à l’érosion de leurs marges. La concurrence exacerbée entre les établissements de semences et la concentration de la distribution y sont pour beaucoup.
Pour les agriculteurs-multiplicateurs, c’est la hausse des charges en intrants et en main-d’œuvre qui pèse sur le résultat. Ainsi, ces derniers revendiquent une augmentation du produit brut entre 150 et 250 €/ha selon les spécificités de chaque région.
C’est beaucoup plus que ce que proposait initialement Seproma (chambre syndicale des entreprises françaises de semences de maïs) lors des discussions au sein de la FNPSMS (Fédération nationale de la production de semences de mais et de sorgho).
Car les producteurs entendent profiter de l’embellie des cours du maïs grain dont la marge s’est désormais rapprochée de celle du maïs semence. «Le risque est de voir certains se détourner du maïs semence vers des maïs grain moins contraignants à produire» alerte les syndicats de producteurs.
Ils s’estiment en position de force car la demande est importante et les surfaces pourraient revenir en 2007 à leur niveau normal, autour de 43.000 hectares. «Savoir si la production de semences doit suivre l’évolution du prix du maïs est une question à débattre» précise un semencier.