Quelques dizaines de milliers d’hectares de maïs ne sont toujours pas semés dans le Béarn et au Pays Basque.
«Sur notre zone de collecte de 80 000 ha, 15 000 ha ne sont toujours pas implantés, indique Euralis. Si les semis n’ont pas posé de problèmes du sud de la Gironde au nord des Landes, la zone traditionnelle, plus au sud est très fortement touchée par les pluies incessantes depuis deux mois qui ont laissé très peu de fenêtres de semis possibles».
Le cumul de la pluviométrie dépasse parfois 200 mm d’eau en avril et au moins autant en mai avec des températures proches des moyennes en avril, mais en-deçà en mai.
Conséquences de ce chamboulement jamais vu depuis 1977, aux dires des anciens, les échanges de semences vont bon train. «Les précocités de 540 sont courantes dans notre région en temps normal, mais nous conseillons aujourd’hui des indices 400 voire 300 dans certaines zones», précise Franck Camet-Lassalle du groupe coopératif du Sud-Ouest.
L’inquiétude des organismes stockeurs est amplifiée par la mise en place cette année pour cette récolte de la réglementation sur les teneurs en mycotoxines. Outre les rendements potentiellement en baisse, le risque d’une récolte tardive ne laisse pas présager de bons résultats sur le plan sanitaire.
Dans les autres régions, les semis sont terminés, mais de très fortes disparités sont observables d’une région à l’autre et selon les dates de mise en terre. La première vague d’implantation dans les zones continentales et les sables du Centre Ouest, entre fin mars et mi-avril offre les parcelles parmi les plus homogènes, en avance d’environ 4 feuilles par rapport à la normale. Les semis de la seconde quinzaine d’avril dans les autres zones continentales, l’Ouest, le Nord Aquitaine, le Midi-Pyrénées et l’Alsace se traduit par une forte hétérogénéité des parcelles. Les conditions sèches d’avril ont fortement perturbé les levées.
Selon les premières estimations de l’AGPM, sur le plan national, les surfaces en maïs grain hors semences diminueraient de 2,2 % par rapport à 2006, pour atteindre 1,4 millions d’hectares. Les surfaces destinées à l’ensilage devraient s’établir au même niveau et restent stables par rapport à l’an passé.