Arvalis-Institut du végétal a annoncé vendredi lors d'une conférence de presse que les récoltes de maïs fourrage ont eu lieu avec deux semaines d'avance et que la qualité dépendait de la date des semis.
« Les maïs précoces étaient d'un gabarit plutôt court, mais le climat favorable a permis aux épis de s'alourdir et de se remplir correctement, explique Bertrand Carpentier, ingénieur en maïs fourrage chez Arvalis. Les rendements sont d'environ 17 t/ha de MS. Ils permettent aux éleveurs de reconstituer leurs stocks au-delà de leurs attentes. »
Les maïs semés et récoltés précocement sont plus faciles à utiliser que les tardifs maïs de septembre. Ces derniers affichent des taux de MS (matière sèche) souvent trop élevés, allant parfois jusqu'à 42 %. Leur teneur en amidon est importante et l'appareil végétatif, essentiel à la digestibilité du fourrage, est décevant.
Ces maïs exigent donc une bonne complémentation. « Les rations devront être adaptées grâce à l'ajout de fibres digestibles et de tourteaux, indique Bertrand Carpentier. Concernant l'appareil végétatif, un apport d'azote soluble suffira à aider le rumen dans son rôle de dégradation. »
Les valeurs en MS et en amidon des maïs précoces, bien qu'élevées, sont satisfaisantes. « La MS est de 35,6 % en moyenne, et l'amidon de 35,8 %, annonce Bertrand Carpentier. Ils sont cependant pauvres en sucres solubles, 3,3 % contre 8,4 % en 2010. Les valeurs d'encombrement sont faibles. Le maïs devrait donc être ingéré en plus grande quantité cette année par les vaches laitières. Cela devrait jouer en faveur de la production laitière. »
Visionnez l'interview VIDEO de Bertrand Carpentier.
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