Les éleveurs ont semé au printemps 1,4 million d'hectares (Mha) de maïs fourrage et les ensileuses n'en ont récolté que 1,3 million. Les rendements exceptionnels observés sur la plupart des régions, entre 15 et 18 tonnes de matière sèche à l'hectare, ont en effet permis de réserver 100.000 ha pour la récolte en grain.
«Mais attention, tempère Bertrand Carpentier, d'Arvalis, il existe toute une zone côtière qui va du nord du Finistère au Boulonnais où les maïs ont le plus souvent été semés tard et ont souffert du manque de température. Les rendements oscillent entre 6 et 10 t de MS/ha et la valeur fourragère de l'ensilage ne va guère au-delà de 0,8 UFL/kg».
Bilan de la saison de 2007: il fallait semer tôt, dès le 10 avril, et ne pas trop se dépêcher de récolter, l'arrivée à maturité ayant été tardive.
Certains éleveurs, tenus par le planning de l'ensileuse ou bercés par le poids des habitudes, ont récolté à moins de 30% de MS et se retrouvent avec des écoulements au silo.
Au plan national, les premières analyses menées par Arvalis font état d'une teneur moyenne de 32,8% de MS. La teneur en amidon, à 29%, est à un point en dessous des moyennes habituelles. Enfin, la digestibilité de la matière organique sans l'amidon, à 57,3%, est inférieure à celle d'une année «normale» où la moyenne s'établit à 59%.