« A de rares exceptions près, le scénario climatique, les choix techniques des agriculteurs et le progrès génétique ont concouru à des résultats records. Le rendement moyen national devrait s'établir à 105 q/ha et les meilleures régions devraient flirter avec les 120 q/ha », a réaffirmé vendredi Jean-Paul Renoux, responsable maïs chez Arvalis.
Cela s'explique notamment par une stratégie de semis précoces, adoptée cette année par 80 % des agriculteurs. Les implantations ont ainsi été réussies avec des levées rapides et homogènes mais aussi à des levées élevées.
De plus, si le printemps sec a compliqué les désherbages, il n'a pas avantagé les ravageurs du sol comme le taupin. « Mais il y a aussi eu une meilleur niveau de protection insecticide avec près d'un hectare sur deux protégé », ajoute le spécialiste. Quant aux oiseaux, leur impact a été diminué grâce aux semis groupés mais aussi plus profonds.
L'arrivée des pluies en juillet a aussi assuré un niveau de grains/m² élevé. La fin de cycle a également été favorable. Quant au retour de la chaleur en septembre, il a permis de stopper les maladies du feuillage et d'accélérer les dessiccations des grains.
Les humidités ont été basses en 2011 puisque les taux ont oscillé entre 19 à 25 %.
Jean-Paul Renoux réfute toutefois le fait que 2011 soit une année exceptionnelle, car il aurait pour cela fallu des conditions de cultures idéales, ce qui pour lui n'était pas le cas. Il estime en effet que près de moitié de la sole de maïs (fourrage et grain) est soumise à des contraintes, notamment l'accès à la ressource en eau.
Les dernières estimations de transfert de maïs fourrage vers le grain sont de 70.000 ha.
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