Selon les estimations d'Arvalis présentées jeudi, les rendements du maïs grain, estimés à la fin d'octobre, pourraient être les meilleurs jamais enregistrés, avec une moyenne nationale proche des 94 q/ha.
Pourtant, comme le rappelle Jean-Paul Renoux, responsable national du maïs chez Arvalis, «cette performance n'était pas inscrite au début de l'été car les décalages de stade dus aux différentes vagues de semis étaient grands». L'été doux et pluvieux a ensuite permis des rendements assez homogènes quelles que soient les dates de semis ou les régions. Ce climat a aussi favorisé les cultures sèches.
Pour le maïs fourrage, les rendements sont excellents dans les régions, comme les Pays de la Loire, qui ont bénéficié de pluies et de chaleur. Le littoral de la Manche a quant à lui souffert du froid et affiche des rendements moyens.
Par ailleurs, dans ces zones «des récoltes trop précoces, avec des taux de matière sèche inférieur à 28%, vont affaiblir la qualité des silos», ajoute le spécialiste.
L'absence de traitements insecticides reste toujours une problématique importante puisque, selon Arvalis; «l'absence de traitement de semences coûterait au moins 4 q/ha sur le rendement national, soit aux prix actuels une perte de 250 millions d'euros pour l'ensemble des maïsiculteurs».
C'est pourquoi l'institut attend une prise de décision rapide de l'Afssa et du ministère de l'Agriculture concernant les dossiers en cours (notamment clothianidine, thiaméthoxame).