Deux tiers des Français soutiennent l'aide apportée par la France aux pays les plus pauvres et ils sont plus nombreux à vouloir que cette aide prenne en compte la lutte contre le réchauffement climatique, montre une étude Ifop publiée mercredi 23 septembre.
67 % des personnes interrogées se disent « favorables » à l'aide publique au développement (APD), un chiffre en hausse de 5 % sur un an, mais une large proportion d'entre eux (76 %) estime parallèlement que la France investit suffisamment dans ce domaine. Avec un budget d'environ 8 milliards d'euros (0,36 % du PIB), l'aide de la France reste pourtant loin de l'objectif de 0,7 % de la richesse nationale fixé par de nombreux pays développés.
Les sondés s'affichent en revanche partagés sur l'efficacité de cette aide, moins de la moitié (45 %, en hausse de 6 %) pensant qu'elle peut avoir un réel impact sur les pays bénéficiaires.
Une proportion croissante (85 %, en hausse de 5 %) de Français souhaite par ailleurs que l'aide apportée prenne en compte la lutte contre le réchauffement climatique, un phénomène perçu comme une « menace sérieuse » par 76 % des sondés.
Une seule planète
Alors que les 193 pays membres de l'ONU se réunissent vendredi 25 septembre à New York pour adopter 17 objectifs de développement durable (ODD) à atteindre d'ici à 2030, plus de six Français sur dix déclarent ne pas connaître ces objectifs. Mais ils sont 88 % à approuver l'affirmation selon laquelle « aujourd'hui les pays riches et les pays pauvres sont confrontés à des enjeux de développement qui concernent l'ensemble de la planète ».
Interrogés sur les priorités à fixer, ils citent l'accès à l'eau et à l'assainissement (80 %), l'élimination de la faim (79 %) et l'élimination de la pauvreté (71 %).
Le plan d'action proposé par l'ONU vise, d'ici à 2030, à éradiquer l'extrême pauvreté, promouvoir la santé et l'éducation, maîtriser le réchauffement climatique. Il fait suite aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), lancés en 2000 et qui se terminent cette année.
Sondage réalisé du 29 août au 1er septembre par l'Ifop pour l'Agence française de développement (AFD), par internet, auprès d'un échantillon de 1.053 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.