Les maires présents aux « Rencontres de la montagne », samedi au col du Glandon, ont finalisé; lundi soir, leur motion pour défendre le pastoralisme.
Les nombreux points abordés ont été résumés dans un texte d'une page qui insiste sur l'importance du travail des éleveurs. Les maires et représentants du tourisme précisent leurs attentes par rapport à celles de l'année passée.
Ils spécifient leur refus que « soient banalisés les attaques et les dégâts sur les troupeaux » et « que soit banalisée la détresse des éleveurs et de leurs familles ». Le témoignage de Françoise Darves-Blanc, éleveuse à Saint-Alban-des-Villards, a ému l'assemblée samedi : « Dans quelles conditions mon fils va-t-il s'installer ? a-t-elle lancé. Je suis devenue éleveuse avec une carabine pour protéger mon troupeau, c'est la honte. Devant l'augmentation des attaques, je vais devoir acheter de nouveaux patous et risquer d'avoir encore plus de problèmes avec le voisinage. Nous allons encore nous isoler un peu plus du reste de la société. »
Les maires tiennent le cap par rapport à l'année dernière. Parmi leurs attentes, figure toujours le déclassement du loup de la liste des espèces protégées dans les textes européenns. Même si le ministère de l'Ecologie en a formulé la demande officielle récemment, beaucoup estiment que cette demande exige de la perspicacité.
Les élus demandent une clarification sur l'hybridation touchant la population des loups de souche italienne présente en France et la construction d'un espace d'échange à l'échelle européenne en intégrant les élus, les éleveurs, les chasseurs et les représentants des activités économiques.
A télécharger :
- Evolutions et perspectives de l'élevage des ruminants dans les montagnes françaises (Inra, 2014)