La cour d’appel de Grenoble a confirmé lundi la relaxe d’un berger savoyard, Denis Dupérier, qui avait tué un loup, espèce protégée, en juillet 2005.
Lors de l’audience le 12 janvier dernier, l’avocat général Jean Meffre avait requis la condamnation de M. Dupérier, 57 ans, laissant la peine à l’appréciation des juges.
En janvier 2007, la cour d’appel de la Savoie avait relaxé M. Dupérier mais condamné son frère, Pierre, à une amende de 500 euros avec sursis. Ce dernier, maire de la commune de Jarsy (Savoie), avait transporté la dépouille de l’animal devant le bureau de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
En février 2008, la Cour de cassation, saisie de la relaxe de Denis Dupérier par le parquet général de Chambéry et par l’association France Nature Environnement (FNE), partie civile, avait ordonné qu’il soit rejugé devant la cour d’appel de Grenoble.
Le prévenu a toujours affirmé avoir tiré à la tombée du jour en pensant qu’il s’agissait d’un chien errant qui attaquait à nouveau son troupeau de chèvres, alors qu’elles paissaient en alpage dans le parc des Bauges.
Estimant que la décision de la cour d'appel de Grenoble «risque d’entraîner à l’avenir un préjudice aux espèces protégées», FNE a indiqué mardi qu'elle «étudie la possibilité de se pourvoir en cassation dans cette affaire».