La Confédération paysanne, vendredi dans un communiqué, a réagi fortement contre les propositions de la commission «Attali», taxées de «libéralisme destructeur».
Pour le syndicat, supprimer les règles qui organisent les relations commerciales et autoriser la revente à perte «va augmenter la pression des grandes surfaces d'achat sur les agriculteurs et accélérer leur agonie».
La Confédération paysanne dénonce l'incohérence de la commission «Attali» avec les préconisations du Grenelle de l'environnement (relocalisation de la production et de la consommation) et des Assises de l'agriculture (importance d'outils de régulation de marchés).
Même colère au Modef qui va se battre «pour que la loi Galland soit maintenue et renforcée avec interdiction de la revente à perte aux secteurs de la production agricole pour protéger les paysans et les consommateurs».
Pour rappel, les premiers avis de la commission Attali, présentés lundi 15 octobre, suggèrent de «lever les barrières dans la distribution et le commerce et de renforcer la concurrence au bénéfice du consommateur».
Elle propose d'abroger la loi Galland (1996) et de lever l'interdiction de revente à perte, dans l'optique qu’une «telle mesure entraînera une baisse significative des prix».