«Il est temps que les choses changent dans l'agriculture française», a déclaré, lundi, Bruno Le Maire pour donner le coup d'envoi du grand débat national sur l'avenir de l'agriculture.
Une réflexion d'envergur : 100 organismes participent (profession agricole, industrie agroalimentaire, distributeurs, associations de protection de l'environnement, représentants des salariés, parlementaires, experts...) par le biais de groupes de travail. Un forum sur internet permet de recueillir les propositions de la société civile.
Une réflexion d'envergure donc, pour alimenter la loi de modernisation agricole voulue par Nicolas Sarkozy et dont le projet sera présenté d'ici à la fin de l'année.
La problématique du foncier, la compétitivité des entreprises, l'organisation des filières et la contractualisation sont les chantiers les plus emblématiques de la future loi dans le contexte de crise actuelle.
L'objectif de ce débat est de définir de grandes mesures structurantes qui relanceront l'agriculture. La restitution est prévue pour la mi-octobre.
«Un délai court, mais la crise n'attend pas, donc notre réponse non plus, a justifié le ministre. C'est le début d'un mouvement profond de l'agriculture qui sera complété par la réforme de la Pac.»
Concernant le débat qui va s'ouvrir dès l'année prochaine sur l'avenir de la Pac après 2013, Bruno Le Maire a déclaré: «Nous devons faire preuve d'imagination, à nous de convaincre et de mettre des propositions sur la table. Au sein du Conseil européen des ministres, la France ne peut plus être le mouton noir, elle ne peut plus être sur la défensive.»
Un discours «prometteur», plein «d'espoir», selon tous les organismes présents. Il reste à voir qu'en retiendra la loi.