L'AGPB et l'AGPM se disent mécontentes mercredi que le Sénat ait rétabli les dispositions supprimées par l'Assemblée nationale qui visaient à la commercialisation en direct des céréales au sein d'un même groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE), lors de l'examen du projet de loi d'avenir sur l'agriculture le 10 avril 2014. Les deux syndicats spécialisés considèrent que ce rétablissement est « inopportun, bien qu'il ait été assorti d'améliorations par rapport au texte initial. »
« Si l'aspiration à la multiplication de GIEE est respectable, vouloir la soutenir par la promotion de la commercialisation directe des céréales, si précautionneuse soit-elle », présente un risque réel.
« L'extension de cette pratique, directe dans le cadre des GIEE et indirecte en faisant précédent, peut en effet conduire à une dilution des garanties – de qualité sanitaire et technique des marchandises, de sécurité des transactions et de connaissance des marchés – qu'apporte le passage des grains par des organismes de collecte et de stockage déclarés », estiment l'AGPB et l'AGPM.
Elles demandent ainsi à « l'Assemblée nationale de revenir à sa position lorsqu'elle réexaminera le texte en seconde lecture, d'autant plus que la législation en vigueur est tout à fait adaptée à la livraison directe de céréales entre membres de GIEE. »